Olrik : 2020 pas de Tour, une Diag

oula c'est quoi ton trail ! On attend pour ton CR pour en savoir un peu plus

Bonne récup.

Olrik écrit: Pour vous faire patienter voici quelques éléments qui devraient figure dans le cr : des BH serrées, un mauvais signe, un patou pataud, un chien qui défend sa maîtresse et une chicane électrifiée

Au moins c'était pimenté

Bonne récup !!

Mince, mais j'ai loupé pleins de choses chez toi !
Hate de lire ton compte-rendu
En tout cas, tu as l'air d'avoir besoin de récupérer

Vous étiez habillés en treillis ?
Avec des famas ?

piotr1 écrit: Vous étiez habillés en treillis ?
Avec des famas ?

On dira que le tenue des traileurs est un peu trop colorée comme tenue de camouflage.
Non, pas de fama (chez moi on les appelle Fass), même pas de bâtons pour se défendre puisque ces derniers n'étaient pas autorisés.

Feed-back et CR de ma course du dimanche 1er juillet.

MaraTrail de la Sambuy (trail Faverges-Seythenex) présenté comme un 50 Kms – 3000 D+ sur le site, comme un 48,7 kms – 3020 D+ sur tracedetrail ainsi que sur le tableau des passages et annoncé 48,1 kms et 2900 D+ au départ.

Un tout petit peloton de moins de 140 coureurs qui ont tous reçus un reblochon, un porte-dossard et une gourde révolutionnaire qui reprend certaines principes des biberons que je donnais à mes filles il y a plus de 25 ans.

Il va faire très chaud, les BH me semblent serrées et en plus j’ai passé la nuit dans le même hôtel que lors de mon abandon à l’Echappée Belle, les voyants ne sont pas d’un vert éclatant.

Il est 7 heures, il fait encore bon. Toute la semaine j’ai secrètement espéré que le départ soit avancé à 5 heures histoire de profiter plus longtemps d’une chaleur moins intense.
Au briefing notre attention est particulièrement attirée sur le risque de se chopper des tiques . Les bénévoles ayant été faire la reconnaissance et le balisage en sont revenus avec une belle collection. Et bien entendu d’être gentil avec les patous. Je n’en croiserai qu’un et il était sagement couché à l’ombre et n’avait aucunement l’intention de bouger.

1ère partie roulante de 9,4 kms avec déjà 485 D+ faite en 1h17 suivie par une belle montée d’une dizaine de kilomètres pour 1140 D+ et 220 D-. Jusqu’à la moitié de cette montée la chaleur était encore supportable.
Puis vient la 1ère véritable descente de 3 kms avec 600 D- sur un chemin très très étroit, à peine de quoi mettre un pied et demi et dans les hautes herbes (les tiques nous guettent). C’est ici qu’une bénévole nous indique que plus bas il y a une chicane entourée de fils électrifiés où il faudra donc se faufiler sans les toucher.
J’ai un gros coup de mou pendant cette descente un peu technique au début et sous une chaleur d’enfer. Je ne pense pas que je pourrai arriver dans les temps de la BH et puis de toute façon je n’ai pas de plaisir et puis tant pis je préfère abandonner que de continuer et puis ce n’est qu’une sortie d’entraînement donc 5 heures c’est déjà pas mal, etc…etc…
5’ après, sur une partie plus roulante et à l’ombre, l’idée d’abandonner me semble tout à fait saugrenue.
Au bas de cette descente nous arrivons devant un mur du style 100 mètres de long avec 60 D+. Deux câbles aident à nous hisser là-bas en haut.
Encore 2,5 kms (115 D+ et 214 D-) et nous arrivons à la station de Sambuy, 1er ravito complet et 1ère BH (midi)
J’y arrive en 4h31 à l’entrée du ravito (en fait deux tables sur un parking) après 24 kms (50 % de fait), 1785 D+ (60 %) et 1150 D- (40 %).
Les bénévoles remplissent mes flasques et mon camel. Comme je le pressentais depuis le début je ne peux rien avaler de solide à part 3 (trois) grains de raisins secs. C’est tout ce que je mangerai durant cette course. Je prends tout de même un mini bout de cake avec moi pour repartir. Mini bout de cake que je recracherai quelques mètres plus loin, impossible de l’avaler.
C’est parti pour la seconde belle montée 5 kms avec 710 D+ qui nous permettra d’atteindre le point culminant de la course à 1857 mètres. La chaleur est écrasante, heureusement un ou deux nuages passent par là ce qui nous procure un court répit.
Vient une portion où je suis un peu perdu, mon GPS me perd, je ne sais plus où j’en suis, la prochaine BH est à 13h45, je ne sais pas où elle est. Je croise deux bénévoles qui me disent que je suis dans les temps. Je suis scanné en 6h46 à un endroit qui devait se trouver un peu plus loin que la BH officielle car selon le tableau des temps de passage, il devait y avoir 3 mètres de D+ depuis le point culminant et cette BH. Ben je peux affirmer que nous avons fait beaucoup plus.
Peu importe, personne ne m’arrête et ne m’arrache violemment mon dossard donc je continue.
C’est dur, très dur. J’ai compris ce que voulait dire soleil de plomb, chaleur écrasante.
Je situe à nouveau où je suis. Je vais arriver au dernier point d’eau et 2,5 kms plus loin c’est le 2ème et dernier ravito complet. Les montées succèdent aux descentes, On croche, je devrais pouvoir passer cette dernière BH. Et même si je ne la passe pas je finirai la course sans dossard.
A noter que tout au long du parcours les bénévoles sont armés de brumisateur portable et se font un plaisir de nous asperger. Et nous un plaisir d’être aspergés.
A ce ravito il y a deux/trois chaises, je profite de m’asseoir 2’ sur l’une d’elles.
Ce court répit me redonne des forces. Je sors du ravito à 14h54 soit 6’ avant la BH.
J’entends une bénévole dire à son collègue de scanner tout ceux qui arrivent afin qu’ils aient le temps de s’arrêter un moment. C’est pour ça que nous devons être au moins 6 ou 7 à être classés dans la même minute à ce pointage.
Dernière portion, une longue descente de 11 kms avec 1060 D- et encore 133 D+.
C’est long, c’est très long, c’est très très long. Et plus on descend plus il faut chaud.
Le dernier kilomètre, sur bitume, sera un enfer. La chaleur est écrasante, je suis tellement écrasé que je dois à peine mesurer 1m60.
Mais tout à une fin et l’arche d’arrivée, plus ou moins à l’ombre, se profile.
9h41’27. Pile à la 100ème place.
Je suis bien entendu satisfait d’être arrivé au bout de cette épreuve et après la remise de ma puce de chronométrage, je passe une certain temps sous les brumisateurs. C’est fou comme un rien peut nous rendre heureux.

Quelques points top-moins top et autres.

Points top :

• Je suis arrivé au bout plus ou moins dans les temps escomptés et sans connaître un seul centimètre du parcours.
• À part mon éclatage de gros orteil droit sur une pierre, mes pieds sont nickels. Je me suis arrêté une fois dans la dernière descente pour crémer tout ça car la plante des pieds commençait à chauffer sérieusement.
• Mon nouveau sac me convient très bien.
• Les organisateurs ont été très prévenants (brumisateurs – bénévoles avec un peu d’eau au cas où hors des 3 points d’eau et des 2 ravitos)
• Petit, tout petit peloton. Des bouchons nulle part, y compris aux points d’eau qui se résument à un robinet (ça change de la foire d’empoigne du 1er point d’eau de la Marathon Race).
• Le Reblochon remis à la prise du dossard:)

Points moins top :
• La chaleur. Il y a quelques années je rêvais du marathon des Sables et bien cela va rester au niveau du rêve.
• Les BH serrées vu les circonstances (voir plus bas). Conséquence j’ai été le nez dans le guidon tout le long et je n’ai pas apprécié la vue.
• Les bâtons n’étaient pas autorisés sur cette course. Ils auraient été d’une bonne aide.
• Je ne vous dis pas la tête du Reblochon après une journée dans la voiture.

Autres :
• La dernière portion de 11 kms avec 1060 D- et 133 D+ est censée être parcourue en 1h30. Seuls les 46 premiers sont descendus sous cette marque. J’avais vu 2 heures pour cette partie lors des précédentes éditions. Cela a semble-t-il été changé mais au vu des circonstances la BH d’arrivée a été prolongée pour revenir à ce qui était le cas précédemment.
• À la 1ère BH, sur les 10 coureurs classés derrière moi au final, 9 étaient devant moi à ce stade. Ma qualité de diesel ou de coureur lent au départ (et au milieu et à la fin) et donc régulier s’en trouve renforcée. Je suis classé 108 sur 110 sur la 1ère moitié et 86 sur 110 dans la seconde.
• 3 grains de raisins secs (et 2 Pom-Potes) comme « solides » durant ces 10 heures, il n’y a pas à dire, je ne coûte pas cher.
• En 2017 la course a eu lieu par brouillard, les bénévoles étaient équipés de grosses vestes, les chronos étaient meilleurs (6h06 pour 6h45 et 5h39 pour 6h14 pour deux participants pris dans la 1ère partie du classement de ces 2 éditions ou 7h56 pour 9h11 pour un autre plus proche de moi). C’est énorme. Dans ce cas les BH semblent mois serrées.
• 2 jours après les courbatures ne sont déjà quasi plus qu’un souvenir.


Jusqu'ici tout va bien.