Topic Officiel des Psycho-Cap

Knau80 écrit:

La femme du coureur est comme le corps, elle est capable d'endurer beaucoup, encore faut-il lui laisser le temps de se préparer. il faut négocier de la même manière que l'on s'entraîne, avec PROGRESSIVITÉ, tout en restant à l'écoute... Mais des fois, on n'en fait qu'à sa tête et pis c'est tout !

+1.
C'est tout à fait ça .

Voici une formule intéressante concernant le titre du Topic:


courirenbretagne.forumactif.com/t2919-tour-du-pays-de-caux

Je remonte un peu le post
Avec tous les nouveaux qu'il y a , il doit bien y avoir de bonne grosses histoire à raconter

C'est vrai, dommage que ce post ne soit pas trop utilisé...
Il m'a tellement fait rigoler quand j'ai découvert ce forum...
Je me suis dit au départ que jamais je ne ferais des choses pareilles.... Suis bien trop raisonnable.
Eh bien non.

Aujourd'hui, en P.O,
La Tram est de sortie -elle forcit d'heure en heure, pour arriver sur des rafales à 90km/h en soirée
T° 3°, mais ressenti moins quelque chose vu le vent
Ciel gris, quelques flocons dans l'atmosphère
Et ce soir, séance de VMA prévue par le club. Des séries de 200m....

Eh bien j'y étais.
Emmitouflée jusqu'en haut pour commencer, et vétue beaucoup plus léger sur la fin.
Même pas peur.

En rentrant à la maison, mon mari me dit..."tu es allé à la salle finalement ?"
"non, non, sur la piste, comme tous les mercredis"
... Il n'a rien trouvé à répondre....

Bon, j'ai gagné mon diplome de Psycho Cap ....

Ah oui, j'ai du temps, je n'ai plus d'excuse, je poste ici !

Put**n, je l'ai fait... Je suis vraiment une guignole... SL de 3h, pour 29 ou 30km...

Dimanche 15 février, 10h, je pars au bois de Vincennes avec ma bouteille d'eau (j'évolue), sucrée en plus. Au bout de 30 minutes à FC42 (j'ai fait évoluer ma FC42 à 80% au lieu de 78%), je me retrouve nez à nez avec les foulées charentonnaises ... alors j'ai tapé l'incruste. J'ai discuté un peu avec des coureurs et ils en étaient au km 2 ou 3 donc je me suis calée au milieu en accélérant (ils courraient plus vite que mon AS42) et en me posant autour de 158-162bpm. Bref, tout se passe bien, j'observe mon environnement, plein de coureurs de partout, des t-shirts de plein de clubs, je me dis que les 12 ou 13 kms qui restent me serviront à travailler mon endurance, même si c'est plus élevé que mon AS42. Ce qui est bizarre, c'est que tout le monde semble être en aisance respiratoire, je comprendrais plus tard que ce n'est pas si simple. Enfin toujours est-il que je me suis sentie toute petite au milieu de tous ces coureurs qui courraient plus vite sans respiration forcée comme ce qu'il m'arrive assez vite à ces allures. Bref, j'attends au milieu de tout le monde, calée à la vitesse ambiante... parcours sympa, je me disais même que c'était assez génial en fait les courses et qu'il fallait que j'en fasse, l'effervescence est très prenante. J'aime bien, il y a même des gens qui m'encourage. Ca va, ca va, je fais pas la course, je fais mon jogging ! Mais avec plein de gens, c'est plus sympa ! Assez rapidement, je me dis quand même "vivement la fin qu'on puisse accélérer"... histoire de me forcer à... forcer, au milieu de tout le monde. Et puis, il se passe un truc, la course me booste. Et là, c'est le drame ! Au 11eme km, je décide de passer à AS21 (en fait, ça devait être un bricolage d'AS15), prudemment, car je n'ai aucun repère, pas envie de me griller ou me faire du mal non plus à vouloir faire mumuse... (se faire du mal, ça viendra plus tard) presque personne ne suit, du coup, je remonte plein de monde... mais vraiment plein plein de monde. 100 personnes, c'est le minimum ! En fait, tout le chapelet de coureurs qui se trouvera devant moi jusqu'à la ligne d'arrivée. On essaie même de me prendre pour lièvre, c'est marrant. Au 13eme km, je passe à AS10... toujours personne qui accélère. Un organisateur crie "plus que 500m", on sent que le chapelet essaie d'accélérer, mais ça ne change pas grand chose. Et enfin dernier virage, dernière ligne droite, sprint "grandes pattes" et toujours pas de réponse. Enfin, si, une coureuse essaie de s'accrocher jusqu'à ce que je sprinte. Ça fait très étrange de doubler des coureurs aussi vite sur les derniers mètres (c'est relatif, mais pour moi, ça faisait vite). A l'arrivée, j'ai le droit au regard bizarre des organisateurs. J'aurais su que je tiendrais si facilement l'augmentation de rythme, j'aurais commencer à accélérer bien plus tôt. Je cours depuis 6 mois et je ne casse pas 3 pattes à un canard, mais j'en conclue que je ne dois plus faire partie des "joggers". C'est surprenant de devoir en conclure cela comme ça, sur un délire. Le tout, c'est à dire mes premiers kilomètres à AS42 plus la course : 1h33. Je marche pour sortir de la ligne d'arrivée (oui, j'ai tapé l'incruste jusqu'au bout) et j'attaque par 10 minutes en EF... sauf que j'en ai fait 1h27, histoire de faire 3h tout rond. Pour au minimum 29km (mais je dirais un bon 30).

J'ai pu tapé aux portes du marathon, mais les jambes ont fait vraiment mal vers la fin. Comme Fabrice, cette fois-ci, je n'y ai pas échappé, sitôt rentrée, sitôt à table, gros couscous plein de glucides !

Et enfin, en guise de résultat une semaine plus tard, sans doute une contracture musculaire, et un repos forcé de plusieurs jours... lol ! Mais ce fut vraiment, vraiment drôle !

Ah ouais, la vache, il y a des psychopathes sur ce forum. J'ai relu une partie du topic, mon histoire, c'est du pipi de chat à coté !

J'avais déjà remarqué l'esprit bizarre de certains coureurs quand on les double ou quand on s’apprête à les doubler. C'est assez flagrant sur piste, mais je pensais que c'était l'esprit parisien, mais l'esprit runner. Sur la piste du stade Charléty, que je fréquente beaucoup, j'ai déjà observé pas mal de comportements comme ceux cités dans les premières pages de ce topic : impossibilité de se faire doubler, ou esprit de compétition, même si vous, vous ne faites pas la compétition. Je vois même souvent des coureurs, au stade Charléty, qui arrivent après moi, me doublent plusieurs fois, puis repartent avant moi. Il y en a même qui font du fractionné quand je commence à les doubler, donc je ne les double jamais puisque je cours à ma FC, et quand ils ont fini de courir (bien avant moi, donc), ils se retournent pour voir ma réaction, ou bien si je cours encore.

C'est quand même à se tordre de rire.

Dernière en date, j'avais prévu de l'AS42 et j’espérais faire un peu de seuil, mais c'était pas ma priorité. Je pars donc en AS42 et d'autres coureurs sont déjà là. Je remonte doucement, très doucement sur un coureur que je suis depuis plusieurs tours. Je reste à ma FC, stable, mais elle m'amène à le doubler à un moment ou à un autre. Une fois à son niveau, il accélère... Oui, oui. Mais c'est pas tout, il se met à boxer dans le vide en courant. J'ai eu un peu honte pour lui, en imaginant ce qu'il le motivait à faire ça, mais je n'ai pas augmenté mon rythme, donc il est parti devant. Mais comme je vois ces réactions assez fréquemment, cette fois-ci, je me suis dit que c'était le bon moment de faire du seuil. Je continue à mon AS42 quelques minutes puis j'attends un chiffre rond à ma montre pour partir au seuil. Résultat : il s'est pris 2 tours, et au deuxième, il regardait derrière pour voir si je tenais le rythme ou si c'était un coup de bluff.

J'en ai une autre comme ça : Un coureur assez costaud part en EF très lente. Je faisais une sortie fartlek. Je le dépasse logiquement puisque je devais être en AS42. Je pars en AS21 un peu avant qu'il accélère, juste derrière moi. Il accélère autant que j'accélère, jusqu'à ce que je trouve mon AS21 et que je stoppe l'accélération (j'ai même ralenti un peu), lui part en accélération, me double et trace sa route. 2 tours plus tard, il avait stopper son accélération et se prend également 2 tours. Même réaction, il s'est retourné pour voir si je tenais mon allure ou si je bluffais en étant parti en sprint.

Une autre : j'arrive sur la piste. Un coureur était en EF très très lente. J'ai pensé à un débutant, car je courrais comme ça à ma reprise. Bref, rien d'autre, je commence ma sortie EF. Au moment où il me voit sur la piste, il accélère. Oui, oui. Je l'entends souffler comme pas possible et je lui donne quelques minutes d'espérance de vie. Il a fait 2 tours et il est parti.

Une dernière : un marathonien (je dis un marathonien, vu son rythme, sa foulée, le fait qu'il ne faisait que des grosses SL, et son gabarit) fréquentait aussi le stade Charléty. On se disait bonjour dés qu'on se croisait (c'est d'ailleurs le seul !), un gars très sympa qui me donnait des conseils de temps en temps. Il courait vraiment vite, genre 13 ou 14km/h à son AS. Un autre gars faisait son footing et courrait aussi plutôt vite (mais moins vite). J'ai vu la scène de loin : le second, en fin de footing, essaie d'accrocher le premier. J'en rigole encore. Il accélère, le dépasse. Je vois encore la réaction naïve du marathonien qui le regarde le doubler, avec un je-m'en-foutisme remarquable, tout en continuant sa route sans être influencer... pour finir par le rattraper et le doubler quelques dizaines de mètres plus loin... avec la même naïveté. Le second avait craqué. Une scène excellente.

Des exemples comme ça, j'en ai plein ! Merci les parisiens !