Débrief MDP 2019: le 2ème dans le dur, pourquoi?

ça arrive des jours sans, moi c'est pareil j'ai fait le marathon de paris en 3h44 je ne suis pas non plus à mon niveau car au mon Rp au semi est de 1h24'15 et sur 10 je suis à 38 minutes 05, mais bon j'avais une douleur au talon je n'ai pas pu courir comme je voulais mais bon j'ai fini et c'est le principal et j'ai adoré cette course.
faut pas se prendre la tête ça ira mieux la prochaine fois, les 2 dernières semaines allège au maximum ton entrainement.
en tout cas bravo car tu as fini et c'est bien la le principal

vulvia écrit: Le cardio n'était vraiment pas présent le jour de la course, et j'ai donc décidé de partir plus lentement que mes allures travaillées: je boucle le 1er semi en 1h52 mais avec déjà des difficultés. Dès le début le cardio était élevé: plus de 150 pulsations quasi dès le début, le tout pour une allure entre 5'15 et 5'20. Pour info, 10 jours avant la course, j'avais passé un 9 km en AS42 en 44'45 et 150 pulsations de moyenne. Autant dire que j'étais très loin de ce niveau là. J'avais eu exactement la même l'an dernier: des allures 10 à 15 s plus lentes que celles travaillées en entrainement. J'arrive pas à l'expliquer...

Est-ce que tu constate le même emballement de la fréquence cardiaque sur d'autre course ? J'ai l'impression que tu as beaucoup stressé à l'approche du marathon. Ceci expliquerait cela.

vulvia écrit: Concernant mon entrainement, je faisais 4 séances de courses à pied, et 2 de muscu dans la semaine (étirements et musculation du haut du corps) organisées de la façon suivante:
- 2 séances de footing en EF entre 55 mins et 1h15 en fin de prépa pour le plus gros footing
- 1 SL comprise entre 1h40 et 2h30 avec des gros blocs d'AS42
- 1 séance de fractionné en début de prépa... remplacée par une séance d'AS21 et d'AS42 en fin de prépa

Je me suis rendu compte en milieu de prépa que je bornais pas assez... Et j'ai donc augmenté le kilométrage sur un des footings et sur la séance de fractionné de manière à faire du 1h15 voire 1h20. Mes 2 plus grosses semaines se suivent et font respectivement 60 et 65 km. Ces semaines chargées ont laissé des traces, puisque mon corps a commencé à fatiguer (c'était à J-3 semaines de l'objectif) et j'ai eu un début de blessure musculaire à l'ischio près du genou. Du coup, les 2 dernières semaines ont été light, et la dernière semaine seulement un footing le mardi. A noter que ce début de blessure m'a pas du tout gêné pour la course...

Difficile d'être catégorique avec des informations partielles. A mon sens, en augmentant la charge de manière empirique, tu t'es épuisé (est-ce que tu cours régulièrement toute l'année ?). La blessure n'est pas un hasard, ton corps t'a forcé à réduire l'entraînement.

vulvia écrit: Et a noter aussi une dérive cardiaque importante: arrivé vers le milieu du bois de Vincennes, mon cardio était déjà autour des 160 pulsations, soit 10 pulsations de plus qu au début. Pourquoi une telle dérive, ca aussi j'ai beaucoup de mal à l'expliquer...

La dérive cardiaque est normale. C'est une caractéristique variable d'un athlète à l'autre. Nous ne sommes pas tous égaux, certains dérive très peu naturellement, d'autre beaucoup. On peut diminuer la dérive, ça se travaille à l'entraînement.

Plutôt que de chercher une solution miracle avec la PPG, je pense que c'est tout l'équilibre de ta préparation qui est à prendre en compte. Au delà de la seule préparation spécifique d'ailleurs, un marathon, ça se prépare sur le long terme

Ma dernière course c'est le semi de Boulogne, et les sensations et performance en course étaient similaires à mes derniers entrainements.

Mais là comme l'an dernier, mes performances en course étaient vraiment très inférieures à mes entrainements: un écart de 15 s / km sur mes allures avec des pulsations plus élevées c'est quand meme colossal ! J'étais censé être reposé et plein de glucides. Et en plus la dérive était bien plus importante que lors de mes entrainements.

C'est terriblement frustrant de voir à chaque fois un tel écart de forme: être déjà à 157 pulsations au bout du 9eme km et pour une allure moyenne de 5'15, alors qu'en entrainement j'étais à 4'58 au bout de 9 km pour 150 pulsations... Comment expliquer un tel écart?
Le stress peut etre... Mais ca va pas m'aider à être serein tout ca pour les prochaines courses. Pourtant tous les signaux étaient presque au vert malgré cette petite alerte de blessure en fin de prépa...

Le cardio est plus élevé en course.
Pour le reste, tu as dû accumuler trop de fatigue, et tu n'étais pas au pic de forme le jour J, ca arrive!

Ca m'arrive à certains entrainements d'être moins en forme, d'avoir le cardio moins au point, c'est logique. J'ai d'ailleurs remarqué que j'étais souvent en bien meilleure forme le soir que le matin, sans que je sache l'expliquer... Faut il que je tente de me lever encore plus tôt la prochaine fois pour anticiper ca?

Ce que je peux pas comprendre, c'est que ca fait 2 fois que l'écart est monstrueux, alors que j'avais pourtant passé une bonne nuit, que je m'étais bien alimenté... et je fini encore avec une différence de 15 à 20 s / km avec des pulsations plus élevées, et surtout des jambes qui ne tiennent pas le choc.

Je pense qu'il faut aussi chercher la composante psychologique qui me semble pas du tout négligeable... et qui peut etre joue, en sécrétant des trucs qui nuisent à la performance non?

Je pense que tu as cerné ton problème. Le marathon est une course qui fait peur. On ne sait jamais avec certitude comment ça va se passer. C'est ce qui en fait le mythe. Il faut réussir à maîtriser son stress. C'est normal de le ressentir, mais si ça te submerge, c'est là qu'il te faut travailler. Il n'y a pas de solution universelle, il faut que tu trouves celle qui te convient parmi beaucoup de piste : yoga, sophrologie, PNL, méditation, suivi personnalisé, etc.