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Best of CR 2012 - 4eme place - Le Team-ccap au pays de Tintin

récit course à pied

Auteurs : Sabine - Fredx - Wilf - CED37 - Rycker - 88 pts

Leur "capitaine" remporte l'un des 12 lots mis en jeu.
- 5 packs marathon Overstim's
- 5 abonnements d'un an au magazine Zatopek
- 2 maillots du team-ccap

PARTIE 1 : AVANT LA COURSE

Voici l’équipage composé pour cette grande expédition :

Wilfrid alias le capitaine Haddock
Sabine alias Tintine (et oui pourquoi pas une héroïne ?)
Cédric alias le professeur Tournesol
Eric et Frédéric les frères Dupond alias Dupond E et Dupond F

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Les acteurs avant le départ

Premier à l’abordage le capitaine Haddock a mis pied en terre tourangelle pour retrouver sa Tintine qui au lieu de la cabane de jardin promise l’a logé dans un nid douillet qu’il aura du mal à quitter, mille sabords ! Nos deux amis vont nous récupérer les dossards dès le samedi et repérer les lieux pour la collation d’après course…

Pendant ce temps, le professeur Tournesol accompagné de sa complice Charlotte est en train de calculer les rations de pâtes nécessaires au bon fonctionnement de nos muscles pendant 42,195 kms. Il met au frais quelques bières, au cas où… Il connaît les frères Dupond et se méfie de leur descente légendaire (il a bien fait !). On a beau dire mais ça sert d’avoir un cerveau et pas que des jambes…

Un pré-regroupement se fait chez Dupond F, un p’tit pétillant sur la terrasse et on s’en va retrouver Tryphon Tournesol, qui nous propose une boisson à base de houblon afin de nous tenter et prendre l’avantage sur nous pour la course du lendemain, bien calculé ! Les frères Dupond fidèles à leur réputation prennent leur handicap avec bonne humeur et sans appréhension, le capitaine Haddock les accompagne bien sûr ! Mais Tintine se défile sur le coup… Après quelques cahuètes et bretzels nous pouvons prendre notre dose scientifiquement calculée de sucres lents ! Le professeur Tournesol nous grondera de ne pas prendre la part qu’il nous avait attribuée après de savants calculs, il va en être quitte pour activer la cryogénisation des plats. La fin de repas se termine par un délicieux gâteau au chocolat accompagné de sa crème anglaise. Gatosport est battu à plate couture ! Nous nous séparons non sans faire de gros câlins au maine coon de Tryphon et Charlotte. Il faut dire que Dédé empresse sa Tintine de retrouver son lit fissa ! Un vrai manager de champion ce wiki-dédé, au lit à 10h qu’il a dit !

Nous nous séparons donc le ventre bien rempli et joyeux de notre soirée ! Les frères Dupond de leur côté vont papoter autour d’un café, tandis que Haddock et Tintine vont rejoindre leur fief lochois et Tryphon la vaisselle ? Après moults papotages les frères Dupond, aussi surnommés les frères blagueurs, vont envoyer un petit message à Tintine pour lui demander si elle dort déjà ! Et effectivement elle dormait déjà…. Hum…hum… Tintine : « Nom d’un calamar, ils vont me le payer, j’ai bien du mal à retrouver le sommeil »

Bon allez au lit, une grande aventure nous attend demain ! La nuit fut compliquée pour de nombreux membres de la troupe… Dupond F rêva qu’il arrivait au marathon en chaussons et qu’il fallait faire demi-tour pour chausser ses running… Dupond E quant à lui malgré son doudou qui faisait partie du voyage, eût du mal à trouver le sommeil.

Driiiiinnnggggg ! Debout à 6h !!! Pas de problème tout le monde est sur le pont ! Les frères Dupond petit-déjent copieusement en attendant l’arrivée du professeur Tournesol qui devait les rejoindre à 6h30 pour prendre la route de Loches. Nous devons partir tous ensemble dans le même minibus ! Ca promet une belle balade pour se rendre à Cheverny ! Toute la team et les conjoints se regroupent dans le mini-bus, Tintine au volant ! Un peu de « Plus vite chauffeur », « Appuie sur le champignon », puis un solo magistral de Tintine (qui pourrait être rebaptisée Castafiore du coup) sur « le loir et cher » de Delpech, chanson de circonstance pour ce marathon de Cheverny ! A grands coups de volant et de virages pris au dernier moment, Tintine arrive malgré tout à nous mener à bon port ! Pas de bobo, nous sommes tous là le jour J et à l’heure H, c’est déjà une grande victoire dans nos préparations.

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Le mini-bus

PARTIE 2 : LE DEBUT DE COURSE

Place à la course désormais ! Nous partons avec le château de Moulinsart Cheverny derrière nous.

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Il y a pas mal de monde, des Tintins, des Milous, des Scaphandriers… Et pan c’est parti ! Pour 4h de course, et plus sans doute…

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Marathon de Cheverny nous voilà ! En premier nous contournons le château en passant dans le village, le public est présent et bruyant, c’est très sympathique, l’allure est un peu dure à trouver car la route monte et descend, il ne faut pas se laisser prendre par l’envie d’allonger la foulée. Voici les impressions de nos héros sur cette première boucle :

Dupond F : « le cardiaque est étonnamment bas, je sens que c’est mon jour ! Je ne me laisse pas entrainer par les descentes, j’en profite pour laisser le cœur descendre… Sur les côtes, petite foulée et regard sur la montre pour ne pas dépasser la FC recherchée. Je vais courir cette partie avec mon frère de course, Dupond E, alors que Tournesol est un peu derrière nous, tassé dès le départ par tous les concurrents de ce super marathon. »

Dupond E : « ça commence mal pour moi, mon mp3 m’indique « batterie faible » dire que je me suis embêté à tout télécharger la veille et rechargé la bête mais que voulez-vous mieux vaut ça qu’une jambe cassée. Je décide, je dirais même plus, nous décidons avec Dupont F , de ne pas rattraper le meneur d’allure des 4 heures car nous sommes dans un groupe où on est déjà sur cette base alors pas d’affolement on le reverra sûrement tout à l’heure.»

Tournesol : « Dès le départ je suis séparé de mes compagnons de fortune par le mouvement de foule. Je reste raisonnable et me mets à une vitesse qui me permet de les rattraper petit à petit sans être trop éloigné de l'allure prévue. Le souci est que je sens déjà que le pic de forme n'est pas présent et que mon rythme cardiaque est bien plus haut que d'habitude à cette allure. Oulalalala ça va être dur... »

Cap’taine Haddock : «Coup de canon premiers coups de rame, je cale ma cadence sur le quartier maître Tintine ! Je mène un train d’enfer (malgré le gatosport grillé infâme tambouille de la cantine) sur les 10 premiers milles, belle moyenne »

Tintine : « La première boucle annonce une course prometteuse, Tintine a de bonnes jambes, aucune douleur, même pas fatiguée de s’être occupée de ce vieux râleur de Haddock qui a poussé le vice jusqu’à l’obliger à préparer le gatosport! Sans compter la bande de goujats de Dupont(s) qui ont tenté de la déstabiliser en la réveillant la veille. Bande d’ectoplasmes. Revenons en à la course, la fréquence cardiaque est dans les clous, tout va bien, l’ambiance est bonne, le temps idéal, même si un peu froid sur les premiers mètres, je me réchauffe très vite, le vieil Haddock me colle aux basques, il ne peut plus se passer de sa Tintine»

PARTIE 3 : AVANT LE 10EME

La première boucle finie, le parcours s’éloigne du château en prenant une grande allée bordée d’arbres, on entre dans une belle forêt, les arrêts pipi sont nombreux, on plaisante entre concurrents sur tous les pervers qui s’exhibent dans ces bois ! Du 5ème au 10ème km, la route monte et descend, on est sur de petites montagnes russes, le plus dur sera de récupérer dans les descentes afin d’avaler les côtes sans coup férir.

Dupond F : « Le professeur Tournesol va nous rejoindre sur cette partie du parcours. Nous serons donc trois pour aborder les mini-montagnes russes. On pense déjà au deuxième tour en se disant que nous serons du 24 au 29ème à cet endroit et qu’il faudra faire attention de ne pas exploser. Pour ce premier tour, je me concentre à bien m’alimenter. Deux / Trois sucres à chaque ravitaillement et je bois régulièrement à ma bouteille qui ne me quitte pas. Le professeur Tournesol nous fait calculer des racines cubiques (véridique), manifestement ça lui occupe l’esprit… Bizarre ce satané professeur.»

Dupond E : « je dirais même plus : le professeur Tournesol va disjoindre la sacristie sans secours du coup nous laissons partir le groupe des 4 heures, à cet instant j’aurai pensé que nous serions revenus dessus rapidement mais non, tant pis.»

Tournesol : « Enfin après quelques kms j'arrive à rattraper les deux chenapans qui avaient pris le large. Me souciant de leur état mental je leur propose un simple calcul : la racine cubique de 216. Les deux frères me répondent en cœur 7. Devant cette énormité une concurrente à l'ouïe fine donna la bonne réponse :6.

J'applique à la lettre le petit protocole que je m'était fixé : 1/3 de pâte de fruit + de l'eau à chaque ravito et entre deux une lampée de ma mixture contenue dans mon camel bag (1L de boisson iso à demie dose) »

Cap’taine Haddock : «Toujours plein régime pas un mot, silence radio, je n’avais pas vu que ces zouaves de la flamme sont derrière nous je les croyais devant tonnerre de Brest ! Arrêt obligatoire à tous les Bars bande de tchouftchouf nougat ! »

Tintine : « Allez on aborde cette deuxième boucle sur un joli parcours boisé que j’apprécie beaucoup, qui me rappelle ma forêt lochoise. Les km déroulent, j’aperçois quelques zizis pas beaux qui me poussent à accélérer encore, des bosses et relances de ci de là qui ne m’impressionnent pas, la flamme des 4h15 est juste derrière, on est dans le rythme, tout va bien, le vieil Hadock est toujours à mes côtés, mais je ne lui adresse pas la parole, je ne vais encore pas lui faire la conversation tout de même. Il m’oblige cependant à m’arrêter aux ravitos et ça fait du bien. On poursuit notre plan tranquillement. »

PARTIE 4 : AVRIL EN PENTE DOUCE

A partir du 10ème km, on retourne maintenant vers le château, la route est agréable et emprunte un faux plat descendant, c’est efficace pour reprendre des forces après ces petites montagnes russes, on quitte la forêt pour une petite route de campagne. Et le ravitaillement du 15ème se présente.

Dupond F : « Heureux d’arriver à la fin du parcours un peu compliqué, on se laisse glisser doucement par la faible pente. On respecte bien l’allure, je freine mes envies de laisser dérouler la foulée, on est à 5’39 de moyenne depuis le début, c’est bon, les voyants sont au vert. Le professeur Tournesol fait un arrêt sur le bord de la route, nous continuons notre bonhomme de chemin, en nous retournant, pour voir où se trouve notre compagnon de route. Mais malheureusement nous ne le reverrons plus… »

Dupond E : « je dirais même plus : « fiévreux de jeter le nain de la basse-cour » car tout se passe bien, malgré la Fc un peu haute due à ces premiers kilomètres parcourus, je me sens bien et celle-ci redescend en dessous de 80%, je bois régulièrement quelques gorgées d’eau et mange tout aussi régulièrement un bout de pâte de fruit. Ayant peur d’avoir à m’arrêter pour remplir mon camel bag Dupont F m’avait conseillé de faire un ravito sur 2, pas con le frérot du coup j’appliquerai cette stratégie tout en attendant celui-ci lors des siens en réduisant sensiblement ma vitesse. Mais que se passe t’il, voilà Tournesol qui s’arrête faire pipi, jamais plus nous le reverrons, enfin ça c’est pas encore sûr. »

Tournesol : « Au dixième km, après un savant calcul qui prend en compte la position du soleil, le coefficient des marées et l'âge du capitaine, j'annonce à mes compagnons que nous avons 1 minute de retard sur le temps prévu. Cela ne choque personne vu que le principal est de franchir la ligne d'arrivée et de toute manière nous avons encore 32kms pour rectifier le tir. Enfin peut être... Tout d'un coup au 13ème km une alerte de mon cortex rachidien me prévient que mon alambique interne est sur le point d'exploser avec un risque mortel pour les autres coureurs aux alentours. Prenant mon courage à deux mains (et il en faut au moins deux vu la taille du conduit d'évacuation) je me mets sur le bas côté pour vidanger la cuve. Après ce petit aléa technique je me remets en route en me disant que je rattraperai mes amis au fil des kms. » (Petite incursion de Tintine à ce stade de l’aventure : « il délire déjà : ce n’étaient pas deux mains, mais deux doigts, et encore, il s’agissait de l’auriculaire !! »)

Cap’taine Haddock : «toujours plein régime»

Tintine : « On se laisse doucement porter vers le ravito du 15ème, j’ai une première petite alerte, le rythme est toujours dans les clous, mais la FC est un peu trop haute, il me faudrait baisser un peu l’allure, mais le vieux grincheux est en pleine forme et je n’ose pas le ralentir»

PARTIE 5 : RETOUR VERS LE CHATEAU

La fin de la première grande boucle, emprunte de jolies petites routes de campagne, nous croiserons nos conjoints randonneurs pour l’occasion (bonne idée que les organisateurs ont eu de mettre en place cette randonnée en parallèle du marathon)… C’est ensuite que nous passerons le semi marathon avant de retourner vers le château, nous rentrons dans le parc pour rejoindre la grande allée, et repartir par la grande grille. C’est majestueux !

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Les randonneurs/euses...

Dupond F : « Nous tenons notre rythme avec Dupond E. Retrouver nos conjoints/conjointes sur le parcours est plus que sympa, ça nous booste... En plus cela me permet de me séparer de ma veste qui commence à m'encombrer, j'ai beaucoup moins froid maintenant...bizarre... Le passage au semi se fait aux alentours de 2h01. Je sens déjà que pour les 4h00 ça va être un peu compliqué. Le rythme est hyper régulier depuis le départ, seuls les arrêts au ravitaillement font baisser la moyenne. »

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Dupond E : « je dirais même plus : « nous vendons l’algorithme avec Dupont F » on franchit le portique du semi et contrairement à Dupont F j’y crois pour les 4 heures , tout se passe comme sur des roulettes, par contre que peut-il bien se passer après 2 heures de course et 21.6km , je n’ai jamais été au-delà , je vais donc exploser toutes mes marques …. Et peut-être que moi aussi je vais exploser :o( , mais non . Au 22eme , il me semble, on trinque d’une gorgée d’eau avec Dupont F pour fêter mes nouveaux records , 1 km plus loin un petit coup de fatigue qui se traduit par une petite larme à l’œil , je vais aller jusqu’au bout ça c’est sur.»

Tournesol : « Je garde mon rythme de croisière en gardant en ligne de mire les Dupont avec leur couvre chef légendaire. Je passe le semi aux alentours de 2H01 bien tassée. En comptant les ravitos plus une petite baisse d'allure je devrais arriver à bon port dans 4H05-4H10 ce qui me satisfait amplement sur le coup. Malheureusement le bilan mi-parcours n'est pas très réjouissant. Mes jambes commencent à donner des signes de fatigue et ma FC varie aux alentours des 86 voir 88% de ma FCM. »

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Cap’taine Haddock : «toujours plein régime»

Tintine : « Passage au semi en 2h04 mon record, et sans doute celui de ce bachi bouzouk qui me sert de partenaire de course (en lisant les CR des trois compères, je me rends compte que nous sommes allés vraiment vite sur ce semi, ce qui expliquera sans aucun doute la suite). Ca va un peu mieux pour moi, même si je n’ai plus les excellentes sensations du début et nous ne sommes qu’à la moitié! Je prends conscience de la difficulté, d’autant que nous connaissons à présent les pièges du premier tour, il va être difficile de respecter l’allure sur un second semi, mais c’est encore possible de s’approcher des 4h15»

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PARTIE 6 : LE RETOUR DES (petites) MONTAGNES RUSSES

Et c’est reparti pour un tour ! Mais ouf c’est un dernier tour ! On reprend la grande allée dans la forêt. Nous sommes du 24ème au 29ème km :

Dupond F : « Les côtes casse-patte nous attendent ! On fait attention, je préviens Dupond E de bien se retenir sur les descentes pour ne pas monter trop haut en FC. A ce moment nous doublons un athlète style 1m95 taillé comme une armoire, des jambes immenses. Et il souffre le martyre le pauvre. Comme quoi, le physique course à pied n’est pas celui du gros balèze plein de muscles. »

Dupond E : « je dirais même plus : les sottes cul-de jattes nous détendent. Une petite gêne qui c’est installé depuis quelque temps sur le dessus et le dessous de la cuisse droite me rappelle que sur marathon il y a un mur et je commence à cogiter, le mur il est où déjà ? il est au 29eme en haut de cette côte ? Alors je bois et je mange, heureusement que Dupont F est là pour me freiner le rythme car sinon je crois bien que le mur je l’aurais déjà pris »

Tournesol : « Le second tour de montagne russe va être moins ludique que le premier. La succession de montées et descentes va petit à petit grignoter le peu de réserves qui me restent. »

Cap’taine Haddock : «Toujours toutes voiles dehors, craquement dans la vielle coque, avec plus de voile les mâts vont craquer, j’attends avec impatience le prochain bar….la soif… »

Tintine : « Punaise, j’ai un deuxième coup de mou sur ce deuxième tour, on passe devant le château, donc devant le point de départ et c’est assez difficile pour le mental, mais ce cher Haddock semble s’en rendre compte, je refuse toujours de lui adresser la parole mais intérieurement, je suis bien obligée de reconnaître qu’il est plus sympathique qu’il n’y paraît avec son air bourru, pour autant je ne vais pas m’abaisser à le lui dire, j’ai une réputation à défendre.»

PARTIE 7 : AVANT RAVITO DU 34

Redescente vers le château, le faux plat descendant repéré au premier tour fait du bien aux jambes. Ce passage se finit au 34ème par un ravitaillement bien venu.

Dupond F : « Je préviens Dupond Eric que pour les 4h00 c’est mort ! Nous sommes à une allure de 5’43, c’est trop compliqué d’espérer récupérer deux minutes sur la fin. Je ne suis pas trop déçu. Je freine même un peu notre allure car je sais que le marathon commence maintenant. Je dis à mon compagnon de course, que si nous continuons sur ce rythme, nous allons exploser. Nous profitons du faux plat descendant, mais gagner ces quelques secondes me semble un mauvais calcul sur le résultat final. On passe donc d’une allure un peu trop rapide de 5’30 en 5’45, c’est une mesure de précaution, je ne veux pas revivre de galère de fin de marathon, c’est mon but aujourd’hui : faire une course propre, sans galère. Le ravitaillement au 34ème sera le bienvenu pour reprendre des forces. On va marcher plus qu’aux autres et on regarde même si l’on ne voit pas le professeur Tournesol au loin, en se disant que si on le voit, on l’attend pour finir ensemble »

Dupond E : « Je dirais même plus : les 4 sœurs c’est fort ! » si mes souvenirs sont bons Je sent Dupont F un peu juste à cet instant alors je me mets devant pour donner le rythme on a passé le trentième et je me sens bien jusqu’au 33eme mais il ne peut plus suivre l’allure que j ’impose dans cette partie, il me dit que je peux partir , non je reste avec toi , même si j’avais pu partir je ne voulais pas terminer sans Dupont F , on arrive au ravito du 34eme , on marche, boit, s’alimente on se retourne pour attendre Tournesol mais plus personne »

Tournesol : « Mur où es tu, qui es tu ?....ha ben te voilà!!! Ce qui devait arriver arriva aux alentours du trentième km. Le physique ne suit plus, le moral pas top top mais une chose est sûre et bien sûre j'irai jusqu'au bout. Du coup je serre les dents et je me fixe des petits objectifs « allez je cours jusqu'au km 34 et je pourrai marcher un peu au ravito mais avant on ne lâche rien. »Même avec la meilleure volonté du monde, l'allure en prend pour son grade. A ce moment de la course je suis presque à 6'10 au km et je ne vois plus mes compères qui doivent être loin devant maintenant. »

Cap’taine Haddock : «toujours plein régime je veux tenir jusqu'au km Castafiore rossignol Milanais, il faut tenir je commence à jeter à la mer tout ce qui ne sert à rien ..juste les bouteilles vides… »

Tintine : « Jusqu’au km 27 on est encore dans les temps, les 4h15 sont encore à notre portée, je commence à aller mieux, les jambes tournent à nouveau bien, la tête fait quelques calculs, je sais que ce sera difficile, mais je vais m’accrocher, et notre amiral de bateau lavoir semble bien. A partir du ravito du km 30 où nous prenons maintenant notre temps pour bien récupérer et repartir tranquillement, nous perdons peu à peu quelques secondes à chaque km mais c’est encore jouable.»

PARTIE 8 : LA FIN DU MARATHON

Et maintenant le marathon commence ! Il ne reste que 7 kilomètres pour rejoindre l’arrivée.

Dupond F : « Après le ravitaillement la reprise a été dure, mais je tiens le rythme, toujours le même. Je sens que mon frère de course commence à souffrir, moi même mes jambes durcissent inexorablement. Puis Dupond E se laisse glisser en arrière et je me retrouve tout seul. Le but maintenant c’est de ne plus réfléchir, d’avancer, toujours et encore. Je suis optimiste tout de même, je sais que je devrais faire un temps correct si je ne m’écroule pas. J’avance, j’avance, on se dit que 6 kms, 5 kms ce n’est rien et bien là ce seront les kms les plus longs de ma vie. Incroyable comme ça parait long, long… J’ai l’impression d’être déjà à la fin d’une grosse séance de VMA, ce moment où les jambes avancent mais de manière mécanique, sans fluidité. Mais une séance de VMA qui dure plus de 5 kms je n’avais jamais fait. Cette impression est toutefois démentie par la montre, car je ne sais pas trop comment, l’allure est toujours là, c’est incroyable, je tourne encore en 5’39. Je suis super content, je me dis que je le tiens enfin ce marathon propre, sans casse. Les deux derniers kms seront quand même une grosse souffrance. L’allure va en prendre un coup, c’est le cerveau qui lâche, je veux être déjà arrivé, et ce ne sera que sur ces deux derniers kms que mon allure (hors ravito) sera éloignée de mon objectif : 5’52 et 6’03. Il est temps que j’arrive, je n’en peux plus. Je vois la dernière ligne droite, les supporters/trices de la team CCAP sont là, ils m’encouragent, je suis heureux, j’arrive à sourire, yes j’y suis arrivé !!! je vais même sprinter sur les derniers mètres ! Et voilà je passe la ligne d’arrivée en 4h02’32, record explosé (-17 mn) ! »

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Dupond E : « Je dirais même plus….Après le cisaillement, la crise perdure » , Dupont F me dit qu’il faut qu’on reprenne l’allure, bizarre je redémarre mais qu’est ce qui se passe, la machine à du mal a redémarrer , je vois Dupont F s’éloigner de plus en plus , je regarde ma montre il à dû accélérer mais non c’est moi qui ai ralenti ( après vérification sur Garmin je m’apercevrai que ma Fc ayant dépassé les 83% depuis le 24eme c’est sans doute ça qui en est la cause) j’essaye bien de relancer mais rien n’y fait je ne le reverrai plus , quand je pense que quelques hectomètres avant il me demandait de partir , comme quoi !

Maintenant je sais ce qu’il me reste à faire, ma petite boucle de 7.5/8 km en EF pendant ??? 50’ 1H , je me dis que je vais revoir Tournesol me rattraper , ou le groupe des 4h15 avec Tintine et Haddock qui amicalement veulent ma peau , je sais que je vais terminer mais quand ???

Je cogite encore et je me dis que le mur ça doit être ça , faut pas que je craque alors je remange une pâte de fruit et je bois ….. Quoi , qu’est ce qui se passe encore , j’ai plus d’eau dans le camel, comment je vais faire , heureusement qu’il y a le ravito du 38eme où je croise Dupont F , on se tape dans la main , enfin on se rate la main comme quoi on est plus très frais , et ce sapristi de ravito c’est un ravito gastro avec vin rouge ; gros coup de mou , je craque , je marche, pourquoi il n’y a pas de ravito 34 et 4 ça fait 38 , il l’ont mis au 40eme alors ?! » je repars , je remarche je me fais doubler mais principalement par des personnes du duo marathon et que très peu de « marathoniens » autour de moi j’ai l’impression que ce n’est guère mieux, même le gars du duo s’arrête, c’est dingue on est où là ? Je repars, redouble, me re.arrête, repars, redouble j’arrive au 40eme je bois 2 verres d’eau reprends banane et abricot, je repars, et là a y est je sais que je ne m’arrêterais plus car il n’en reste plus que 2, j’ai mal à la cuisse, non je n’ai pas mal à la cuisse, je suis qui pour me plaindre d’avoir mal, je connais des personnes qui ont réellement mal et d’autres qui se sont battus sans jamais se plaindre alors qu’ils savaient que c’était perdu alors moi je n’ai pas mal parce que là je vais gagner avec les larmes aux yeux et une gène à la cuisse mais je vais gagner .

Avant dernière ligne droite, il y a plein de monde qui m’encourage les autres et moi-même, c’est gentil, dernière ligne droite nos supporters sont là et m’encouragent de plus belle et là dans un sursaut de rage (bon il doit ne rester plus que 50 mètres) je pars en sprintant comme un malade et je double tout ceux qui sont devant (dont le sosie de Tintin qui voulait me griller).

Voilà c’est fait, j’oublie d’arrêter le chrono, heureusement Dupont F est là pour me féliciter et me le demander, je l’arrête 4h9mn 42 je dirais même plus 4h09mn49 au chrono officiel.

On se félicite, je pars m’alimenter en attendant Tournesol, Tintine et Haddock Quoi dire de plus je suis juste super heureux de l’avoir fait car se dire qu’on va le faire c’est bien mais le faire c’est encore mille fois mieux»

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Tournesol : « Bon ben on fait ce que l'on peut ! Après le km 34 c'est trop dur je ne tiens plus. Les douleurs m'envahissent. J'ai des contractures partout, même sur le haut du corps au niveau des obliques. Allez M**** je ne me suis pas arraché le C** pendant 16 semaines pour flancher. Je pense à mon père parti il y a bientôt 6 ans et à ses derniers mots échangés sur son lit de mort. J'imagine la fierté qu'il aurait éprouvé en lui annonçant que son fils a couru un marathon. Alors je marche un tout petit peu à chaque début de km et relance la machine à chaque fois. Au km 38 les meneuses d'allure pour 4H15 me doublent. J'essaye de les suivre mais c'est trop dur. Km 39 dernier ravito je prend deux grands verres d'eau car je commence à être écœuré du sucré, voire même nauséeux. KM 40 allez mon pépère t'y es presque. Km 41 et des poussières un petit mot d'encouragement nous signale qu'il ne reste plus qu'un km. A y est ! j'y suis presque je vais y arriver !! Je vois le château, je remarche pour une dernière fois, rassemble mes forces et c'est parti jusqu'à la ligne d'arrivée. Je suis côte à côte avec un coureur qui n'en peut plus non plus. Je lui lâche rapidement : « allez au pire il reste 300m même pas la distance pour allez chercher le pain. » Dernière ligne droite et enfin je franchis la ligne d'arrivée encouragé par ma tendre et douce. Je suis envahi par les émotions, je ne sais plus si je dois pleurer ou rire. En tout cas je suis heureux d'avoir été jusqu'au bout et maintenant ça y est je suis marathonien à vie !!! »

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Cap’taine Haddock : «km 38 ! Pas de rossignol Milanais je me perds dans la cave, Tintine me lance des ordres avec le porte-voix… et là, le désert, le pays de la soif , la sécheresse du gosier… des hallucinations je fuis sous les coup de balais de Tintine , j’entends des percepteurs qui hululent , des sous des sous des sous…! Bon, j’ai mis 26’ de moins que sur le MDP 2011, j’ai marché à 83 % FC moy classique , j’ai bien tout donné … ma prépa est en bonne voie. Le VHM 4 sur le podium 4h04’ ! Dans deux ans j’y suis bande de bachibouzoucs» Merci Tintine sur la (grande) fin de m’avoir pris en remorque…alors à la prochaine… »

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Tintine : « A partir du ravito du km 34, je continue à bien m’arrêter, à bien m’hydrater, je ne prendrai plus que de l’eau, mon estomac ne supportant plus les gels et boissons sucrées, j’ai repris du poil de la bête, mais je constate que le bayadère de carnaval commence à donner des signes d’avanies. Je m’adapte alors à son rythme, je ne suis pas une espèce de chouette mal empaillée et suis reconnaissante au vieux grigou de m’avoir soutenue quand ça n’allait pas; on continue donc à prendre notre temps aux ravitos, mais le chrono tourne, tourne, la flamme des 4h15 qui nous avait dépassés au KM28 n’est plus visible, à quoi bon, on va le terminer coûte que coûte ce marathon et ensemble, nom d’un bougre d’extrait de cornichon. Comme le disent les deux phénomènes de Dupont, c’est là qu’il commence ce marathon, il ne faut pas flancher. Je vais le soutenir ce concentré de moules à gaufres. Les km défilent, c’est de plus en plus difficile, ma FC est bien basse, l’allure aussi (hihi) les km défilent lentement, ce satané km 37 est affreux, on pense trouver un ravito, mais on ne croise que des astronautes d’eau douces qui nous proposent rillettes et pinard. Mon traine potence est vraiment dans le dur, il va me falloir déployer toute l’énergie qu’il me reste pour l’obliger à mettre un pied devant l’autre, le ravito du 39 est en vue, allez on se remotive, on s’arrête plusieurs minutes, nom d’un espèce de mitrailleur à bavette, il ne reste que deux km et demi et là, le bougre savoyard n’a pas de répit, nom d’un papou des carpates, il ne me lâchera pas là, foi de Tintinette. Je hurle dans ses oreilles, le fustige, l’apostrophe, le poussaille pour qu’il avance, mais ne l’autorise pas à s’arrêter, la ligne est proche espèce de coloquinte à la graisse de hérisson, j’oblige même les supporters de bord de route à nous applaudir, nos marins d’eau douce nous accueillent comme il se doit, avec l’enthousiasme de zouaves interplanétaires. La ligne est franchie, main dans la main, mon Cyrano à quatre pattes fier d’avoir vaincu ces 42,195 km. La Tintinette est heureuse, et pense déjà à son prochain défi»

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PARTIE 9 : CONCLUSION

La fin du marathon sera un sympathique regroupement à notre mini-bus où nous allons pouvoir nous désaltérer d’une bonne bière que notre cher Trychon avait conservé bien au frais (Tintine : « woauh, la surprise, une Leffe, Cédric, je t’aime, ah tu étais là Chéri, euh Cédric, merci, je l’apprécie celle là »).

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Et nous retrouverons une bonne table pour manger et re-boire (pour certains/certaines plutôt) à notre santé. Tout en écoutant la remise des récompenses. Le troisième V4 fêtera à cette occasion son 200ème marathon !! Incroyable !! On sent que ça fait envie à notre cher capitaine Haddock ! Et retour tous en bus, ou ce sera bizarrement plus calme qu’à l’aller… Il faut dire que Tintine sera surveillée de près par son manager préféré, elle se tiendra à carreau !

En bref, ce fut un super week-end avec un temps idéal pour un marathon (beau et frais) et surtout une bande de joyeux lurons !! A revivre sans aucun problème ! Et vive le houblon, vive le houblon au pays du rebloch…… euh qui dit ça??

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On a la réponse là ! Non ?

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Ca attaque,le marathon...

Dupond E : « Nous avons passé un excellent Week-end tous ensemble et je crois que nous avons marché sur la lune, merci donc à eux Tintine, Haddock, Tournesol, Dupont F sans oublier nos conjoints et les milous et en remerciant aussi Hergé (Gilles) d’avoir contribué à notre rencontre et aussi à ces plans. Je repense aussi à ce que m’a dit Tintine sur la ligne d’arrivée…… à voir ….. (Tintine : « chiche, même pas cap’ ») Un grand bravo aussi aux organisateurs et aux bénévoles pour cet événement, cadre magnifique, château, forêt, alternance du revêtement ravitos nickel et l’after course aussi. Je dirais même plus : MERCI »

Tintine : « c’est quand même bizarre que personne n’ait parlé des tétons de Dupont F et des mœurs très étranges de Tournesol. Ah là là quel week end mes aïeux »

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Spécial dédicace pour sabine...

Fin du premier épisode, et à bientôt pour de nouvelles aventures (au pays des huîtres ??)

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